Laura Boyer – Artiste Peintre
Née en 1989 à Bordeaux
C’est très jeune qu’elle se sensibilise à l’art et la notion d’esthétisme. Dans sa famille, on dessine, on crée, on peint. Si ce ne sont que des gestes perçus avec le regard d’une enfant, cet héritage reste dans un coin de sa tête, chargé d’une symbolique, d’une ouverture d’esprit, riche de cette capacité à saisir la singularité d’un individu et du monde environnant qui quelque part, forgeront la femme et artiste qu’elle deviendra. Durant l’enfance et l’adolescence, le dessin et le crayonnage prennent peu à peu la forme d’une douce activité exercée à l’envie, sans pression aucune.
Instinctivement tournée vers l’autre, Laura se tourne vers les soins infirmiers et multiplie les expériences professionnelles, notamment lors de ses missions en Afrique et en Asie. Et depuis quelques années elle peint dans son atelier, aménagé à son image, dans sa maison de ville à Périgueux ( Dordogne )
Dans cet abri créatif, les couleurs vives, l’expressivité charnelle, l’intensité d’un regard, l’organique brutalité de la vie et l’indicible beauté d’un faciès explosent sur les toiles grand format. Un bouillonnement mouvementé qui requiert de l’espace, des tons chatoyants ou glaciaux, réalisés à coups de pinceaux et de couteaux ; une puissance de la gestuelle qui n’est pas sans rappeler des courants comme le cubisme, le pop art ou le néo-expressionnisme. Et toujours, il y a cette affection pour l’autre, qui se transmet chez Laura au travers de l’art du portrait. Et si ses œuvres sont toujours figuratives et s’inscrivent dans la tradition du portrait contemporain, elles ont toutes ce charme unique aux résonances à la fois pop et acidulées.
Depuis 2019, elle répond à diverses commandes et a participé à plusieurs expositions aussi bien collectives que monographiques. Après s’être essayée au portrait masculin et animalier, Laura décide, en 2022, de se concentrer exclusivement sur le portrait féminin, renouant avec son premier amour artistique : la représentation de la femme.
Influences : de l’art de la découverte
« Le voyage est comme une porte par où l’on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve », a écrit Guy de Maupassant.
Un rêve que Laura a su, au fil des années, entretenir, chérir, pour en faire sa propre réalité. Forte de ce droit à l’errance, les voyages ont été pour elle l’occasion d’aller à la rencontre de cultures nouvelles, de se heurter aux autres, d’aiguiser son regard sur le monde, de se saisir des coloris de la nature et de découvrir des artistes et œuvres d’art qui la marqueront profondément.
Une exposition de Françoise Nielly à Barcelone, notamment, la subjuguera particulièrement et inspirera même son premier tableau. À New York, elle prend le métro pour le simple plaisir d’admirer les fresques murales, très nombreuses dans certains quartiers de la ville. Elle écume les galeries de Manhattan, s’imprègne du street art environnant, souvent très pop, qui guide son chemin. De Cuba au Vietnam, elle se saisit de la vivacité des couleurs des voitures, des marchés, des fruits exotiques, de la pluralité des visages qui croisent sa route.
Toujours, elle cherche la surprise, l’étonnement ; cherche à happer l’exaltante poésie d’une œuvre, l’inattendue beauté cachée au coin d’une rue, dans un sourire, dans un paysage. Ainsi, au travers de cette quête de l’image furtive, de la fugacité esthétique, sa sensibilité déjà accrue s’enracine encore plus intimement alors qu’elle explore, rêve, découvre. Autant d’années de voyages et de rencontres précieuses qui l’amèneront à poser un regard sensible sur le monde et les êtres qui l’entourent et à sans cesse chercher à se saisir de l’énergie générée par les gestes, les mouvements. Une expressivité qui s’éprouve particulièrement dans son processus créatif ainsi que dans l’esthétique chatoyante et vibrante qu’elle a su faire sienne.
La peinture en action
Autodidacte, Laura s’est lancée dans la création avec spontanéité, sans conditionnement inconscient ou autres éventuels carcans liés à un apprentissage plus traditionnel. Ce qu’elle recherche sur la toile : la liberté créative, le plaisir du geste, l’agencement instinctif de touches et de signes propres à la transmission de l’émotion et bien sûr, la naissance progressive des visages sur la toile.
Ses modèles, elle les trouve un peu partout : au détour d’une image, d’un regard croisé subrepticement, d’une photographie – notamment s’il s’agit d’une commande – ou d’un coup de cœur soudain.
Dès lors, elle détermine le format le plus adéquat à la représentation visuelle qui se bâtit dans sa tête, esquisse les traits sur la toile et enfin, entre dans le vif créatif, ce qu’elle préfère. Elle étale, superpose, lance la peinture acrylique. Déconstruit, darde, éreinte la toile avec ses couteaux. Joue avec les ombres et les lumières, les tons chauds et froids ou l’intensité de la pigmentation.
Peu à peu, le visage morcelé prend forme, s’anime sous ses traits généreux, les couleurs vives, les projections de fluo, les collages à la feuille d’or ou les diverses techniques dont Laura use avec une grande liberté, préférant laisser place à l’instinctivité créatrice. D’abord savamment déstructurée, la physionomie du visage se façonne alors sous les coups, les traînées, les éclats. Naissent alors des portraits faits de multiples facettes qui forment un tout harmonieux, incroyablement vivant.
Et toujours, elle termine par le regard, le noir soulignant la force d’une pupille, la sensualité d’une bouche, la douceur d’une truffe ou d’un museau, le fabuleux pouvoir d’une moue. L’usage de grands formats lui permet de laisser libre cours à cette expressivité indispensable, cette harmonie explosée, ce besoin irrépressible de remplir l’espace de couleurs et de vie. Et si ses œuvres sont toujours figuratives et s’inscrivent dans la tradition du portrait contemporain, elles ont toutes ce charme unique aux résonances à la fois pop et acidulées.
Quand le Visage fait Corps
Au même titre que le grand format, l’art du portrait s’est tout de suite imposé à Laura. Attachée à l’intensité des regards, la capture des émotions et des expressions même les plus infimes, elle a choisi de centrer son art sur les visages, excluant les corps de ses œuvres. Ce qui l’intéresse, c’est la transmission de l’énergie, la révélation des âmes, la réinvention stylisée de la figure.
Instinctivement, elle préfère le portrait féminin, auquel elle se consacre pleinement désormais. À chacun d’y insuffler du sens : autoportraits inconscients, célébration de la féminité, nécessité d’immortaliser la puissance de la femme ? C’est à l’œil du spectateur qu’il revient d’y projeter ce qu’il souhaite, ce qui fait sens. De bâtir sa propre fantasmatique face à ces visages de femmes résolument fortes, parfois en colère, parfois hautaines, parfois pensives, mais toujours victorieuses, épanouies, combatives et captivantes.
Si le corps des femmes n’est pas représenté de manière ostensible, les différents visages qui ornent les toiles de l’artiste deviennent alors la première manifestation d’une identité féminine complète. L’expressivité des couleurs, la profondeur du regard, la noblesse des traits : sur les toiles naissent toujours des portraits à l’harmonie énergique, dont l’intensité et la matérialité s’imposent à nous, radicalement. Dès lors, plus besoin de corps pour célébrer la femme, ses expressions, voire son intimité, puisqu’ici, ce sont les visages qui donnent corps à tout un foisonnant panel d’impressions, aussi complexes que les sentiments qui traversent les femmes représentées.
Femmes Plurielles
À défaut de corps, la féminité passe donc, dans le travail de Laura, par l’invocation des visages et de sensations diverses qui laissent difficilement indifférent l’observateur, quel que soit son genre. Car de ses toiles, marquées par la subtile dynamique des coloris et des matériaux, émane un regard posé sur les femmes par une femme, marqué par une certaine tendresse mais aussi par une détermination, une impulsion, une vitalité impétueuse. Comme si, derrière chacun des visages représentés, se cachait une femme épanouie, intensément humaine, et ce malgré les écorchures et les violences de la vie.
Une célébration de la femme, dans toute sa multiplicité, sa complexité, qui passe par l’usage de coloris, techniques et matériaux divers, mais aussi par le refus de se plier à la « simple » reproduction d’un modèle, Laura préférant la réinvention, la réappropriation, au mimétisme. Cette perception de la création et ce goût prononcé pour la liberté, le spectateur les retrouvera aussi bien dans le choix des mediums que dans la représentation des sujets : un existentiel féminin libre, affranchi des règles et autres codes sociaux, dont l’expression se veut intense, colorée, entre le sacré et le cathartique.
Figure maternelle, beautés incandescentes, féminité assumée : des œuvres de l’artiste se dégagent des visages de femmes indépendantes, émancipées, étendards polychromes de la cause féminine, teintés d’une symbolique qui appartient autant à la créatrice qu’au spectateur, fixé par le regard pénétrant de la toile. Et quelque part, dans ces regards inébranlables, dans les coups de pinceaux et de couteaux, les habiles jeux de tons et la progressive architecture des visages de femmes, se devine une nécessité cathartique. Volonté intérieure, exorcisme inconscient, épuration psychique ? De nouveau, il revient à l’observateur ou l’observatrice de deviner les mystères cachés dans l’explosion de couleurs, dans les gestes et les émois féminins qui caractérisent les œuvres de Laura.
Textes rédigés par Géraldine Robin, Rédactrice Freelance – Communication, contenu éditoriaux, journalisme
Photos : Mathilde Dufraisse, Photographe – Brantôme
Curiculum arte
CONFERENCE ET MISES EN ENCHÈRES
• Mise aux enchères Œuvre Originale NIMBE dans le cadre du mois de Mars comprenant la journée internationale des droits des femmes. Fonds entièrement reversé à l’association France Victime Dordogne – Palais de Justice de Périgueux ( 24 ) – Mars 2024
• Conférence pour l’enseigne CULTURA « D’une passion à un métier » – Parc des expositions de Bordeaux – 20 Septembre 2023
EXPOSITION MONOGRAPHIQUE
• Exposition Café de La Place, Périgueux – Novembre 2024
• Exposition Octobre Rose pour Hôpital du Bouscat – Octobre 2024
• Exposition Contraste d’été, Galerie SP, Bordeaux ( 33 ) – Avril 2024
• Exposition Nature is Jewel, 24 Rue Romaine, Périgueux ( 24 ) – Juin 2024
• Exposition Mariannes, Palais de Justice de Bergerac ( 24 ) – Avril 2024
• Exposition Mariannes, Palais de Justice de Périgueux ( 24 ) – Mars 2024
• Exposition Seasons Galerie BIM ART à Saint Laurent sur Manoire ( 24 ) – Juin 2023
• Exposition Summer Vibes à Périgueux ( 24 ) – Juin 2022
• Exposition Miroir au Château des Izards à Coulounieix Chamiers ( 24 ) – Décembre 2021
• Galerie du commerce Les Lunettes de François à Périgueux (24) – Octobre 2021
• Galerie du commerce Les Lunettes de François à Périgueux (24) – Mai et Juin 2020
EXPOSITIONS COLLECTIVES
• Ruée Vers L’art – Ancienne Banque de France – Septembre 2024
• Art3F Barcelone ( Espagne ) – Avril 2024
• Exposition Promenade – Bordeaux ( 33 ) – Novembre 2023
• Art3F Bordeaux ( 33 ) – Novembre 2022
• Journée du Patrimoine Saint Astier ( 24 ) Prestation en direct ELAYA – Septembre 2022
• 21ème édition de Sanilh’Art à Notre Dame de Sanilhac ( 24 ) – Octobre 2021
• Exposition Grands Formats ( Société des Beaux Art du Périgord ) à Perigueux ( 24 ) – Octobre 2020
• 20ème édition de Sanilh’Art à Notre Dame de Sanilhac ( 24 ) – Octobre 2020
• Le Temps qui Passe (Société des Beaux-Arts du Périgord) à Saint-Laurent-sur-Manoire (24) Février 2020
• Manza’Art à Manzac-sur-Vern (24) – Novembre 2019
• 19ème édition de Sanilh’Art à Notre-Dame-de-Sanilhac (24) – Octobre 2019
COMMANDES INSTITUTIONNELLES & PRIVÉES
• Packaging Coffret Hibiscus – Collaboration JPspiritueux – Novembre 2024
• Participation évènement » Réussite au féminin » par Marie Vaubourgeix, exposition d’une toile grand Format – Mai 2024
• Logo Cantina Taureau, Vitrophanie pour Le bar/restaurant La Cantina à Périgueux – 2021
• La Vedette, 195 x 145 cm exportée à Montréal ( Québec ) pour un studio de Musique – 2020
• Marianne, 120 x 120 cm pour l’Office Notariale de Notre-Dame-de-Sanilhac – 2020.
• Logo sur Toile, 150 x 150 cm pour le BBD (Boulazac Basket Dordogne) – 2019
• Portrait Clara D., 150 x 150 cm, Mairie de Notre Dame de Sanilhac – 2019
• Réalisation de commandes pour des particuliers toujours en cours
PARUTIONS
• Interview France Bleu Périgord, Collaboration JPspiritueux, le 04/11/2024
• Parution Sud Ouest Bordeaux » Laura Boyer peint pour les femmes » par Jean-Claude Meymerit, le 10/07/2024
• Interview CherieFM par Florian Friquet, le 20/03/2024
• Parution Sud Ouest « Mois des droits des femmes : combien a rapporté la toile mise aux enchères en Dordogne ? » par Virginie DESMET, 02/03/24
• Parution Dordogne Libre « Perigueux : Laura B. expose au tribunal pour la bonne cause » par Jean Baptiste Marty, 29/02/24
• Emission » ça se passe ici en dordogne » Radio France Bleu Périgord, Matinale 7h55 de Benoît Chomaud, le 26/02/2024
• Parution Sud Ouest « Mois des droits des femmes : une artiste périgourdine met aux enchères une de ses toiles pour la bonne cause » par Virginie DESMET, 26/02/24
• Podcast CULTURA CREAS – Septembre 2023
• Parution Dordogne Libre « Saint Laurent sur Manoire : Des visages de femmes débordant de féminité à voir absolument à Bim Art » par Francis Acquaert, 12/06/2023
• Couverture magazine Art’gument24 Mars/Avril 2023
• Parution Magazine Famosa n°51 par Jules Liévin, « Laura B, son miroir de l’âme » – Mars 2022
• Interview Florian Friquet pour Chérie FM Dordogne – Matinale du 14/12/2021
• « La peinture « Miroir » de Lora B. aux Izards » – Claude Roumagous – Sud Ouest Dordogne – Décembre 2021
• « Laura B, explosion de couleurs féminine au château des Izards » Réussir le Périgord – Décembre 2021
• » Lora B. expose ses grands formats » Dordogne Libre – Décembre 2021
• Interview Art Tempo LB. Design Radio libre en Périgord – Mars 2021
• Parution dans Le Courrier Français, Sanilh’art reste une grande fête, par Alain Bernard ( édition Dordogne )
• Parution dans la Dordogne Libre « Sanilh’art : Un bilan contrasté pour les artistes », 5 Octobre 2020, Juliette Laferrere
• Article dans Le Courrier Français, La vision colorée de Laura par Alain Bernard (édition Dordogne)
Les mots de l’artiste
« Lorsque je me lance dans la création, rien n’est prémédité. C’est toujours le hasard, finalement, qui fait office d’élément déclencheur: un regard qui me percute, une expression qui me marque, des couleurs observées dans la nature qui m’émeuvent. C’est à partir de là que je choisis le format de l’œuvre sans réellement savoir où la création va me mener. Après, viennent l’acrylique, les superpositions, le façonnement des traits, l’apparition de la lumière et des ombres. Cela me libère de créer ainsi, de manière spontanée, instinctive. C’est vraiment là ce que je recherche avec la peinture : un sentiment de liberté, un désir de donner vie, de transmettre une énergie, une expressivité qui se construit progressivement à mesure que j’avance dans l’œuvre.
Mon premier portrait était féminin : pour moi, la femme a une symbolique plus profonde – peut-être parce qu’elle fait écho à mon propre parcours de femme. C’est pour cela que je m’y consacre pleinement aujourd’hui. C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. De mes portraits peut se dégager un vaste panel d’émotions, mais toujours, l’épanouissement primera. Je souhaite qu’ils s’adressent aussi bien aux hommes qu’aux femmes, mais surtout, que chacun puisse s’y projeter, se sentir à sa place, y voir le reflet de ses joies, de ses peines. Que comme moi en me confrontant à de nouveaux exercices picturaux, le spectateur se sente au bon endroit. »
Laura, Juillet 2020.